La plupart des hommes que j’ai rencontrés ces derniers mois ne sont que de (gentils) petits garçons.

Par exemple, ils s’imaginent que l’usage d’un pseudonyme protège leur vie secrète.

Encore récemment, j’ai prouvé bien involontairement à l’un d’entre eux qu’il n’en est rien …

Comme si on pouvait trouver quelqu’un juste par son prénom … alors qu’ils sèment tous, sans exception, plein de petits cailloux, inconsciemment ou pas …

En réalité, ils sont d’une très grande naïveté ou d’une très grande lâcheté. Je n’ai pas encore décidé.

L’usage d’un pseudonyme n’est peut-être qu’un mécanisme inconscient de distanciation vis-à-vis d’une situation qu’ils n’assument pas. Celle de tromper leur femme ou leur compagne.

Situation gênante mais indispensable pour eux. C’est dans leur nature profonde, ce besoin d’avoir une seconde vie.

Peut-être même la vie dont ils rêvent toutes les nuits, mais que là aussi ils ne peuvent pas assumer.

La plupart d’entre eux ne sont que des fantasmeurs. Ils ne l’avoueront jamais mais ils peuvent ainsi se donner une bonne conscience.

Après tout, ils ne trompent pas réellement leur femme … mais fantasment le stéréotype parfait, monté sur des talons hauts et portant des tenues improbables.

Ils sont effrayés aussi que je puisse être amoureuse, que je puisse m’attacher.

Une femme amoureuse dans leur vie, c’est juste impossible.

Mais je ne suis pas une petite amie, je suis une femme sauvage et libre, en relation avec la nature. Je suis la source de leurs désirs primaires.

Je suis le vent sauvage qui déracine les mauvaises herbes de leur champ soigneusement labouré.

Je suis l’amante qui ressuscite leur propre nature sauvage.

L’homme sauvage existe et ce n’est pas un fantasmeur. Je l’ai croisé.

Il n’a aucune crainte à mon sujet. Il sait comment m’approcher en toute confiance.

Il soutient mon regard et apprécie ma nature animale. Il sait que je l’ai choisi.

Il sait aussi qu’il n’y a rien en lui qui puisse me faire peur.

Il n’y a rien en moi qui puisse le mettre en danger, car il n’y a rien en lui que je ne puisse utiliser pour l’élever.

Alors il sait qu’il n’a pas besoin de se cacher derrière un pseudonyme.