Si j’écris aujourd’hui, c’est à cause d’Erfane. Avant mon départ pour Dakar, il m’a fait installer une application pour tracer les habitudes quotidiennes, un assistant pour me rappeler chaque jour que je n’ai pas fait avancer mes objectifs.

J’ai deux sujets qui me tiennent particulièrement à coeur actuellement. Apprendre le Wolof et écrire comme je le fais en ce moment.

Fort heureusement pour moi, je n’ai pas vraiment précisé le type d’écriture à réaliser chaque jour, seulement un nombre de mots. 100 minimum. Ça semble facile.

Il faut dire que j’ai plusieurs projets sous le feu, notamment un livre de contes que j’ai du mal à finir, engagé il y a déjà plus de 4 ans …

J’ai aussi un roman mi biographique mi espionnage dont l’intrigue se déroule principalement à Dakar.

C’est à ce dernier projet que je faisais en réalité implicitement référence.

J’ai calculé qu’il me faudrait 500 jours de travail à raison de 100 mots par jour pour terminer ce roman, si je veux présenter une taille raisonnable pour 4 à 5 heures de lecture.

Mais je travaille en réalité de manière beaucoup plus sporadique, mille à deux mille mots d’un seul coup. Mais avec une fréquence bien trop faible pour imaginer sortir un livre avant dix ans 🙂 …

Je procrastine systématiquement devant l’écran vide et j’ai du mal à identifier ce qui arrive à déclencher parfois un passage à l’acte. Le moment où plutôt que de construire mon histoire perdue dans mes pensées, je prends mon clavier et je commence à aligner les paragraphes.

Donc j’ai installé cette application sur mon smartphone et tous les jours depuis une semaine il me notifie que je n’ai encore rien écris. C’est censé être motivant, c’est surtout déprimant.

Voilà. Une séance d’écriture avec 305 mots. Erfane va être content mais mon livre n’a absolument pas avancé.