J’ai lu un article ce matin comme quoi il faisait bien meilleur de rester au plumard que de faire du sport.

Fenêtre grande ouverte sur le bassin et son ciel grisâtre chargé de pluie, allongée dans mon lit, je laisse vagabonder librement mon esprit sur les évènements récents, au rythme d’une bonne saucée.

Que suis-je donc nounouche de m’être attachée à quelqu’un qui ne peut pas m’ouvrir son cœur.

Attirée par son physique, son côté baroudeur, une moto dans le désert mauritanien, son goût pour l’entreprenariat. Sans aucun doute.

Et toujours cette même fable. Maintes fois ressassée par autant d’hommes pressés de conclure une relation sexuelle.

Que suis-je donc niaise pour avoir cru un instant qu’il était vraiment célibataire et séparé de sa femme.

Et puis, blessée par une simple photo d’un moment unique que nous avions partagé ensemble. Face aux lions de Fathala, en avril dernier.

Savoir qu’elle avait liké cet instant magique et que j’étais interdite de séjour dans son cercle proche.

J’étais sincère. Comme à mon habitude. Une faiblesse que je garde bien intact pour ne jamais me remplir d’aigreur.

Que suis-je donc ridicule d’avoir eu mal d’une attente impossible.

Il n’y a pas d’âge pour laisser exprimer ses sentiments au delà du raisonnable.

Fort heureusement j’ai appris de mes aventures précédentes. De mon pervers narcissique, comment faire silence radio.

Lui écrire un dernier poème comme un point final à notre relation. Et ne rien lui envoyer.

Et puis lâcher prise, progressivement, en laissant mon émotion me parler. Ce n’est pas la bonne personne, tout simplement.

Point Final

Elle est invisible à l’essentiel

Ses yeux sont des perles noyées dans des nuages acides

Son esprit est traversé par une pensée amère

Elle est à la fois forte et faible, gentille et dure

Elle découvre que la vie n’est pas si moche

Elle se rend compte que les fleurs fanées boutonnent

Elle a compris qu’elle était fragile

Son tourment est manifeste

Des gouttes de sueur perlent de son impudence

Elle s’expose chaque jour avec cet équilibre mal assuré

Elle doit s’éloigner du funeste qui parade autour d’elle

Elle doit quitter sans un mot une fin de circonstance

— Julie, Décembre 2015