Mon cher ami, je t’en conjure,

N’aime pas cette femme qui écrit, cette femme intuitive, cette femme qui se joue des histoires authentiques,

N’aime pas cette femme bollée, un peu sorcière, trop passionnée et un brin déraisonnable,

N’aime pas cette femme qui pense trop mais qui sait ce qu’elle sait et qui est sûre d’elle-même malgré toutes ses tourmentes,

N’aime pas cette femme qui rit et pleure en faisant l’amour, cette femme qui invoque des dragons et discute avec les lutins,

N’aime pas cette femme rebelle qui s’intéresse à la politique parce qu’elle exècre l’injustice, cette femme qui abhorre l’égalité et milite pour l’équité,

N’aime pas cette femme qui est vénuste malgré les traits de son visage et les particularités de son corps,

N’aime pas cette femme sulfureuse, parfois ludique, souvent ondoyante, mais toujours irrévérencieuse,

Alors je t’en conjure, ne t’imagine pas aimer cette femme,

Car si d’aventure tu devais l’aimer, elle, qu’elle niche ou pas avec toi, qu’elle t’affecte ou pas, d’une telle femme on n’en ressuscite jamais.